Récit : Licenciement économique, 7 mois après

28 mars 2017


Bonjour à tous

après un petit mois sans post me voici aujourd'hui pour une nouvelle publication. Un article plutôt "Lifestyle, Vie". Une envie de vous parler d'un sujet qui malheureusement peut toucher tout le monde. Perdre son emploi du jour au lendemain. Ressentis, comment réagir? Voici mon témoignage qui pourra certainement en aider plus d'un.


   Certains sont au courant mais il y’a environ 7 mois l’entreprise dans laquelle j'ai travaillée pendant 3 ans à cesser d’exister. Je me suis donc retrouvée licencié économiquement. Cette situation me permet d’avoir l’équivalent de mon salaire pendant un an et d’avoir également la possibilité de me réorienter. Une chance de rebondir, de changer de métier. Clairement mon ancien travail me pesait énormément. En vu de mon âge cette cessation d’activité fût une véritable aubaine. Entre nous je ne visais pas le poste de télévendeuse sur le long terme. Comme beaucoup d’individus. Le processus fût long. Vous vous en doutez bien, c’est toujours un peu dur de se retrouver au chômage du jour au lendemain. Fini le trajet quotidien, fini de voir ses collègues. Heureusement pour nous, nous avions une excellente ambiance, c’est ce qui je pense, nous à permis de tenir le coup pendant ses longues semaines pré-fermeture. 
    Environ une semaine après le stop, réunion chez le mandataire afin d’établir tout nos papiers pour bénéficier du CSP (le système qui permet au salarié d’avoir son salaire pendant 1 an et cette fameuse possibilité de réorientation), s’affilier à notre Pôle emploi de proximité etc etc. Ce fût des semaines et des semaines d’organisation personnel. Vous vous doutez bien, c’est un grand changement. Plus de couverture santé, changer ses dates de prélèvements et j’en passe. C’est une étape que je n’aurais jamais pensé franchir à mes petits 21 ans. Mais comme on dit, ça forge le caractère. Une fois posé à la maison, on rumine, on réfléchit. Peut être un peu trop d’ailleurs. Mais que vais-je faire de ma vie? S’orienter vers la spécialité de son bac? Mh non pas franchement envie. Ma seule expérience est de 3 ans dans la vente d’assurances et précisons le, par téléphone. Pas franchement folichon pour établir un grand projet de vie. Deux mois ont passés. J’ai obtenu mon premier rendez vous au sein de l’afpa de mon quartier. ( organisme qui accompagne les personnes licenciées économiquement pour trouver leur vocation, leur nouvelle activité professionnelle, mais pas que.) Pour ce premier entretien j’ai conversé sur mon idée de trouver un emploi dans le domaine de la communication.
En vu de mon profil, mon référent fût plutôt confiant et rassurant. J’ai débuté mes recherches mais cette éternelle remise en question est revenu. «Est ce la bonne voie pour moi? Tu es sûre?». Bref, après quelques recherches j’ai abandonné l’idée, cette filière ne me convenait pas. Alors quoi? Dans quel domaine est tu doué? Voila mon quotidien, je me sentait clairement lessivé. Inapte à quoi que ce soit. Sans trouver dans quoi me lancer.    Je n’était qu’une simple télévendeuse, un travail qui malheureusement à beaucoup d’aprioris. Que vais je pouvoir trouver avec ce simple bagage? Voyant mon moral baisser de jour en jour j’ai décidé de laisser passer les fêtes de fin d’année. Fin Janvier j’ai contacté mon référent afin de faire le point. Lui parler de mon changement d’orientation. Sans jugement nous avons donc mis les choses à plat. Quels sont mes passions? Makeup, mode. Rien de bien fou. Alors pourquoi ne pas se lancer dans la vente de Cosmétiques ou de Prêt-a-porter? Une idée, oui pourquoi pas! Je suis donc sorti de mon rendez vous le coeur pleins d’espoirs et le moral remonté à bloc. J’ai retravaillé mon cv, j’ai commencé à postuler, mais, sans succès. Pendant 2 mois. ET, vous allez vous dire : « Encore??» mais oui, à nouveau une remise en question, une prise de conscience même. Non je ne veux pas être vendeuse dans un magasin. J’ai l’opportunité de pouvoir me réorienter alors voyons sur le long terme! Trouve toi une vocation qui pourra te «combler» une bonne partie de ta vie. Qui pourras toujours te servir. Attention je ne dénigre absolument pas le poste de vendeuse. J’ai moi même fait de la vente. Juste je ne me voyais pas exercer ce métier sur les 10 - 15 ans à venir. J’ai donc réfléchis encore et encore. A m’en rendre malade, à stresser, à ne pas dormir, à me laisser totalement partir. Je n’aime pas rien faire. Alors vous vous doutez bien que passer mes journées seule à la maison ne m’a pas fait franchement plaisir. Voyant les mois défiler. Mars, mon csp fini en Septembre. Si ne je trouve rien je passe à 56% du smic cela vous laisse à réfléchir. J’ai un appartement, des charges. Je ne peux pas. J’ai donc décidé de revenir sur mon expérience de base, la vente d’assurances mais cette fois çi en agence et non sur une plateforme téléphonique.


Le domaine de la protection m’a énormément plu mais étant dégouté de mon ancien poste de télévendeuse je ne voyais clairement pas cette option durant mes premiers mois de «chômage». J’ai donc commencé à répondre à diverses annonces. Très contente car cette fois çi mon profil correspondait totalement aux critères recherchés. Le moral est donc monté à la hausse. Mais pourtant, on a eu le culot de me répondre que mon profil n’était pas en accord avec l’annonce. Je n’avais qu’une envie, leur répondre que pendant 3 ans j’ai fait de merveilleuses statistiques dans la vente par téléphone (qui est la vente la plus dur cela dit en passant) et donc qu’en agence ça serait clairement du pipi de chat. Voila cordialement, merci au revoir! Je n’ai pas baissé les bras, et puis, récemment. Coup de téléphone. Ma nouvelle référente me contacte pour faire un point. Lui expliquant ma situation, elle me propose une rencontre et m’informe du contrat de professionnalisation. Mais oui, pourquoi ne pas y avoir pensé avant? Je me renseigne sur cette possibilité avant de me rendre à l’entretien. Ce projet me botte totalement et correspond exactement à ce que je recherche. Contrat qui aide en majorité les jeunes de moins de 26 ans. Dans ma situation ou autre. En alternance, avec à la clef, un niveau BTS. Mais oui, allons y je fonce. Mon expérience de 3 ans est un gros atout pour cette nouvelle recherche. J’ai donc ce nouveau bébé en main. A faire avancer. Ce jolie projet de débuté un Bts Banque - Conseillère de clientèle dans le but de devenir banquiere. Une branche qui me correspond à la perfection. Je garde mes connaissances en assurances, en technique de vente, le relationnel que j’aime temps et j’approfondis mon niveau en explorant le domaine de la finance. Je ne pensais jamais voir le bout de cette année «sabbatique». Il y’a encore quelques mois j’était totalement perdu, confuse. Mon projet est encore loin d’être abouti, des dossiers à faire, des entretiens. Cependant mon profil peut plaire, du moins je l’espère. Je vais me battre pour obtenir ce que je veux. Mais au moins, j’en vois le bout. Je repars enfin avec la réponse « Quel métier vais je pouvoir faire?» J’ai trouvé et je ferais tout pour y arriver ou pour rester dans cette branche
Malgrès cette période de constante recherches, d’hesitement, de stress j’en ressors plus forte. Oui, à 21 ans j’ai reussi à surmonter un licenciement eco en ayant un appartement, des charges, une vraie vie d’adulte. Certains diront que ce n’est rien, mais pour moi c’est beaucoup. C’est un beau chemin. Car croyais moi, c’est bien plus compliqué que la simple synthèse que je vous propose ici. Il ne s’agit pas que de mes 7 mois de «Chômage» mais la galère a commencer il y’a presque 3 ans. Quelques mois après mon CDI. Il a fallut surmonter 18 mois de redressement judiciaire, à s’arracher au travail pour ne pas faire couler le navire comme ils aimaient si bien dire. A subir une pression constante, a ne pas savoir si vous allez être payé à la fin du mois. A être dans le flou car bien évidemment en tant que pauvre salarié vous n’êtes pas au courant de tout. On vous cache des lettres du juge, du tribunal. Puis un beau jour on viens vous voir alors que vous vous êtes tués à la tache en vous stipulant que vos chiffres ne sont pas convenable, que la boite coule par votre faute. On vous met un couteau sous la gorge. Puis au retour du week end il n’y plus de direction. Tout le monde c’est enfui laissant le navire chavirer peu à peu. Le lendemain matin, le mandataire viens à votre rencontre pour vous dire d’arrêter votre activité car, ça y’est c’est fini. Vous pouvez rentrer chez vous. Donc effectivement, je ne pense pas que cette étape soit bénine, digne d’une tartine qui tombe du mauvais côté. C’est une véritable épreuve. Je ne souhaite à personne de vivre cela d’autant plus si vous aimez votre travail. Comme dit plus haut, je suis ravie d’avoir eu cette occasion mais croyez moi avant d’être contente nous en avons vécu des choses. Heureusement nous étions un peu tous "soudés". Il en ressort de très fortes amitiés. Je pense qu’a mon tour j’ai le droit d’étre heureuse de mon parcours, d’être fière. J’espère de tout coeur que mon jolie projet verra le jour et se concrétisera. La morale de ce texte , surtout, ne vous laissez pas abattre , croyez en vous. Il s’agit plutôt d’un témoignage d’une nana de 22 ans qui se retrouve confronté à la dur loi de la vie


Photo : Cosette 

2 commentaires :

  1. Super article et beau partage d'expérience :)
    Bonne continuation à toi ;)

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    1. Merci beaucoup pour ton commentaire Gwen :)
      Bonne journée à toi :p

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